Le Togo, en forme longue la République togolaise, est un pays d’Afrique de l'Ouest dont la population est estimée en 2015 à environ 7,5 millions d’habitants pour une densité de 133 hab/km².
Le Togo est l’un des plus petits États africains avec 56 785 km2, s’étirant sur environ 700 km du nord au sud avec une largeur n’excédant pas 100 km, limité au nord par le Burkina Faso, au sud par le golfe de Guinée, à l'est par le Bénin et à l'ouest par le Ghana. Cette faible superficie n’empêche pas le Togo d’être reconnu pour la grande diversité de ses paysages (une côte de sable fin bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées verdoyantes et des petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes plantées de baobabs au nord).
Le Togo fait partie de la CEDEAO.
Le Togo:

Pays étroit, tout en longueur, avec 45 km de plages bordées de cocotiers, son territoire s’étend au nord sur plus de 600 km. Dans sa plus grande largeur, le Togo mesure 140 km. Sa superficie est de 56 600 km2.
La côte est en réalité une large bande de terre sablonneuse séparée de l’intérieur par toute une série de lagunes qui se gonflent pour former le lac Togo. Au Nord, s’élève rapidement en direction des montagnes du centre qui atteignent environ 1000m de hauteur. Plus au nord, les terres arables des plateaux centraux font place à la région de l’élevage puis aux savanes semi-arides du Sahel en bordure de désert du Sahara.

HISTOIRE ANCIENNE
Comme la plupart des pays d’Afrique, l’histoire du Togo a débuté par des migrations de peuples à la recherche de contrées plus accueillantes et plus sûres. Parmi les premiers colons, on trouve les Kabyés et les Lambas, peuplades qui vinrent du nord entre le VIIème et le XIIème siècle en même temps que les tribus Tamberma, Akposso et Bassar.
Les Ewes, l’un des plus grands groupes du Togo, vinrent du sud-ouest du Nigeria et s’établirent d’abord dans la vallée du Mono, qui devint un centre important au XVIème siècle pour le commerce et l’agriculture. De là, les Ewes se déplacèrent d’abord vers la zone de Notsé, puis vers celle de Kpalimé, jusqu’au littoral et enfin l’actuel Ghana.
D’autres groupes suivirent. Les Guins arrivèrent au XVIIème siècle en provenance du Ghana actuel. Les Tchokossis arrivèrent à peu près à la même époque de la région de Côte d’Ivoire, et les Mobas depuis la zone du Sahel au Burkina Faso.
LA TRAITE NEGRIERE
Les commerçants européens vinrent d’abord sur les côtes au XVème siècle pour y trouver des esclaves. En tête, il y avait les Portugais, suivis par les Danois, les Allemands, les Français et les Britanniques. C’est ainsi qu’au XVIIIème siècle des milliers de personnes furent enlevées pour travailler dans les plantations du Nouveau Monde.
Vers la fin du XVIIIème siècle pourtant, des esclaves affranchis au Brésil commencèrent à revenir s’installer sur la côte où ils s’établirent avec des descendants des commerçants portugais. Les « Brésiliens » comme on les appelait, pratiquèrent eux-mêmes la traite des noirs avec l’Europe et le Brésil et importèrent du tabac et du rhum du Brésil. Au fil des ans, les Européens établirent des comptoirs sur la côte mais ce ne fut qu’à partir de 1884 qu’ils acquirent la tête de pont qui devait conduire à la colonisation.
Cette année-là, un diplomate allemand, Gustav Nachtigal, arriva dans un petit village appelé Togo, sur les rives d’un lac (qui est maintenant le Lac Togo) au nord de la plage. Il signa un traité avec le chef traditionnel, Mlapa, qui accordait à l’Allemagne des droits commerciaux dans la région et qui mena très vite à la création du Togo allemand. Le nom du petit village sur le lac devint celui de la région et le village fut rebaptisé Togoville.
COLONISATION ALLEMANDE
Aného devint la capitale du Togo allemand en 1887 et à la fin du XIXème siècle l’emprise allemande s’étendait au nord jusqu’à Sokodé. En 1887, les Allemands changèrent la capitale, qui devint Lomé sur la côte. Sous la domination allemande, le Togo devint la «colonie modèle» de l’Allemagne en Afrique et reposait sur la création de plantations et l’exportation de denrées alimentaires et d’huile de palme. Pour faciliter ce commerce, les Allemands construisirent trois lignes de chemin de fer : la ligne du coprah jusqu’à Aného, la ligne du café et du cacao jusqu’à Kpalimé, et la ligne du coton jusqu’à Blitta (centre du pays). Tous les terminus aboutissaient au wharf de Lomé qui fut construit en 1904. Les Allemands construisirent une base importante à Kamina, ville située à 180 km au nord de Lomé. Dotée d’un aéroport et d’une puissante station émettrice, la base de Kamina fut un chaînon de premier plan entre Berlin, le Togo et la flotte allemande.
La colonie modèle eut une fin brutale dès le début de la première guerre mondiale. Par une action combinée, les troupes britanniques et françaises encerclèrent la colonie allemande. En infériorité numérique, les Allemands abandonnèrent Lomé pour se consacrer à la défense de leur base de Kamina. Après deux semaines de résistance, les troupes allemandes se résignèrent à l’abandon de leur base. C’est ainsi que prit fin le 26 août 1914 la colonisation allemande.
DU PROTECTORAT A L’INDEPENDANCE
Le Royaume-Uni occupa la ville de Lomé jusqu’en 1919. À la fin de la guerre, la France reçut de la SDN (Société des Nations) un mandat sur les deux-tiers du territoire se situant à l’est et le Royaume-Uni le reste. Cette partition de facto du territoire aboutit à deux protectorats.
Après la deuxième guerre mondiale, le mandat accordé par la SDN fut transféré à l’ONU qui venait d’être créée et qui insista pour que les deux protectorats fassent place à l’autonomie. En 1956, la partie du territoire confiée aux Britanniques décida par la voie des urnes son rattachement à la Gold Coast qui prendra le nom de Ghana après son indépendance en 1957. Pour sa part, le territoire sous administration française votera en 1957 pour la mise en place d’un gouvernement autonome du Togo au sein de l’Union française.
Viendra par la suite le scrutin du 27 avril 1958 qui ouvrira la voie à l’indépendance en 1960.

Le Togo compte 6,8 millions d’habitants et 75% de sa population a moins de 35 ans. Tout au long de ses 650km, il propose un très beau parcours à la rencontre des nombreuses ethnies qui le composent et de leurs traditions particulières.
Des populations Ewe et Guins au Sud, Ana et Tem dans la région centrale, en passant par les Bassars, Kabyés et Tambermas de la région de la Kara et aux Moba-Gurma de l’extrême nord, ce sont autant de peuples restés profondément ancrés dans leurs traditions que le Togo offre à découvrir. Chaque ethnie a des traditions propres largement indissociables du contexte religieux.

Au Togo se mélangent ainsi toutes sortes de croyances: chrétiennes, musulmanes, animistes et vaudou.
Malgré la pénétration du christianisme et de l’islam, les populations sont restées profondément attachées à leurs croyances animistes et à leurs coutumes ancestrales. Presque tous les groupes ethniques du Togo croient en l’existence d’un être supérieur auquel s’ajoute des divinités intermédiaires qui servent de relais entre les hommes et la divinité. Ces divinités intermédiaires peuvent avoir leurs adeptes et même leurs couvents.
Les habitations comportent souvent des autels familiaux sur lesquels sont faits régulièrement des sacrifices pour s’assurer la protection des divinités.
Le rôle des féticheurs et des devins reste considérable. Mi-médecins, mi-magiciens, ces féticheurs sont les dispensateurs de gris-gris, amulettes individualisées qui protègent contre les maléfices ou multiplient les forces de leur propriétaire. Partout une médecine traditionnelle, plus ou moins botanique, plus ou moins mystique, continue à s’exercer parallèlement à la médecine moderne.
La majorité des Togolais pratiquent l’animisme, croyances religieuses polythéistes, qui lient l’homme et les forces de la nature dans un ensemble de coutumes et de rites.
Les pratiques religieuses ont principalement pour but de conserver ou de restaurer l’équilibre et l’harmonie entre toutes les forces de l’univers. Elles concernent tous les aspects de la vie. Les pratiques diffèrent largement selon les régions et les groupes ethniques, mais la plupart croient en un être supérieur et en d’autres divinités secondaires qui servent d’intermédiaires entre l’homme et le surnaturel. Elles comprennent souvent une forme de culte des ancêtres et une initiation sociale à la vie adulte dans la communauté, ainsi que diverses pratiques touchant la plupart des évènements et des activités: naissance, mariage, mort et vie dans l’au-delà, semailles, guérison des malades.
Dans le Sud, on pratique beaucoup le vaudou ou des cultes basés sur l’adoration des grands esprits comme Legba, Hebiesso, Dan et Egou. Les initiés emploient une langue secrète et observent rigoureusement les coutumes et tabous religieux. Pendant les cérémonies vaudou, les adeptes entrent en transes profondes et communiquent avec les esprits.

Parcourir le Togo du Sud au Nord, c’est aussi découvrir la diversité de l’habitat africain. Le long du littoral ce sont le plus souvent de simples cabanes au toit de palme. Dans le Sud du pays, il s’agit le plus souvent de cases carrées ou rectangulaires. En remontant vers le Nord, la case en banco devient ronde. On parle souvent dans le Nord de «soukalas» qui définissent l’ensemble des cases rondes reliées entre elles par un muret.
L’habitat le plus caractéristique reste celui des tatas Tamberma, sortes de petites fortifications servant de demeure aux habitants de la région.
Les châteaux Tamberma sont reconnus comme patrimoine architectural universel et inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sous le nom de KOUTAMMAKOU, pays des Batammariba.
La diversité culturelle fait du Togo une destination de premier choix pour tous ceux et celles qui souhaitent rencontrer le caractère authentique de l’Afrique de l’ouest.

Il existe près de 50 dialectes africains mais le français que parlent la plupart des Togolais est la langue officielle. Beaucoup parlent également l’anglais et un bon nombre l’allemand.
L’Ewe et le Kabyé sont les 2 principales langues nationales.

MARITIME
La région maritime s’étend tout le long du littoral bordé de plages de sable fin et de cocotiers.
Lomé est renommée pour ses plages de sables fins, ses promenades ombragées, ses grands marchés quotidiens et ses nombreuses attractions touristiques: musée national, marché aux fétiches, cathédrale allemande du Grand-Marché, monuments architecturaux, etc.
Aneho, située à 15 km à l’Est d’Agbodrafo, est le centre spirituel et culturel du peuple Guin. La ville est bâtie près d’une lagune sinueuse, entourée de villages de pêcheurs et de plantations de cocotiers. Aného conserve l’âme d’une ville coloniale du XIXème siècle.
Sur la rive nord du Lac, vous découvrirez le village historique de Togoville centre du culte de Nyigblin et des pratiques animistes (vaudoo). On peut y visiter les fétiches protecteurs des quartiers, le musée royal de Plakoo – Mlapa, la place du marché au troc et bien d’autres curiosités intéressantes.
Plus à l’est, les visiteurs goûteront au charme des sites boisés et giboyeux des rives du Mono.
PLATEAUX
La région des plateaux Ouest est réputée pour son environnement naturel exceptionnel caractérisé par l’exubérance de ses forêts, véritables musées végétaux d’essences tropicales. C’est l’endroit rêvé pour les amateurs de randonnées et de tourisme vert. Kpalimé est également un des plus grand centre artistique et artisanal du pays.
Depuis Kpalimé, les visiteurs pourront découvrir toutes les richesses de la faune et de la flore tropicale ainsi que les nombreuses cascades naturelles de la région dont celle d’Akrowa (Badou), l’une des plus importantes du Togo.
La région est également riche en artisanat, Kpalimé est le principal centre artistique et artisanal du pays. On y découvrira le centre artistique artisanal de Kpalimé (CEAA) où ont été formés la plupart des artistes et artisans du pays ainsi que de nombreux ateliers et boutiques.
À l’Est, on découvrira Notsé, le berceau du peuple Ewe.
Enfin au Nord, Atakpamé, chef-lieu de la région resta longtemps la ville refuge des allemands. À quelques kilomètres de la ville se trouve le barrage de Nangbéto, une immense retenue d’eau où l’on peut apercevoir les hippopotames.
CENTRALE
La région centrale couvre une superficie d’environ 13 500 km2 dont plus de 20% sont des réserves et des forêts classées parmi lesquelles la réserve du parc national du Fazao qui couvre près de 2 000 km2. La ville de Sokodé (à majorité musulmane) est la deuxième ville du pays en nombre d’habitants. La région centrale est au coeur de la culture des traditions TEM (chefferies traditionnelles, danse du feu et du couteau). La région offre de nombreux atouts culturels, les traditions sont restées vivantes. Le folklore, vivifié par le côtoiement incessant des différentes ethnies, avec interpénétration des coutumes, est ici particulièrement actuel et authentique.
Les fêtes du Ramadan, de la Tabaski, de Gadoa et d’Adossa (que l’on appelle aussi la fête des couteaux ), toutes d’origines musulmanes et dont la pratique a été propagée par les Kotokoli , sont célébrées en grande pompe.
Les chefferies traditionnelles en pays Tem sont un autre témoignage de ces coutumes restées profondément ancrées. La variété des activités artisanales se retrouve ici aussi: sur les nombreux marchés de la région, entre autre, ceux de Tchamba, Blitta, de Pagala ou d’Adjengré, on trouve de très nombreux produits de l’artisanat local: outils aratoires, gourdes et calebasses, sacs à provisions,… Sokodé, la capitale régionale est réputée pour son tissage. Plus à l’est, la ville de Tchamba est spécialisée dans la pyrogravure des gourdes et calebasses.
La région centrale propose également une magnifique réserve naturelle, le parc national de Fazao-Malfakassa où subsiste encore des espèces animales telles que les bulbals, les bongos, les colobes ou encore des babouins. Des safaris sont organisés par la fondation Frantz Weber à partir de Sokodé.
KARA
La région de la Kara offre un intérêt touristique incontestable avec des sites splendides dont le paysage koutammakou, classé au patrimoine mondial par l’UNESCO, des populations authentiques, des paysages diversifiés (Monts Kabyés, falaises de Défalé) et un folklore remarquablement riche chez des populations qui ont su conserver intactes et vivantes leurs traditions.
Les nombreuses fêtes et danses traditionnelles de la région (luttes Evala, Akpéma, Kabyè..) sont autant de témoignages vivants de l’attachement des populations de la région aux traditions et modes de vie ancestraux.
Le paysage koutammakou et ses maisons/fortifications dénommées « takienta » sont parmi les plus beaux sites touristiques que propose le Togo. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO sous le nom de KOUTAMMAKOU, pays des Batammariba.
La préfecture de Bassar (Bandjéli) atteste quant à elle, le travail lointain du fer dans la région. Plusieurs anciens hauts fourneaux ont été conservés (Nangbéni – Bassar). A Bandjéli on visitera également la très belle chefferie traditionnelle. La région de la Kara est également riche en faune et en flore. La réserve naturelle du parc de la Keran est l’une des plus grandes du Togo.
Ne manquez pas la réserve de Sarakawa, où sont organisés des safaris à la découverte de la faune sauvage africaine: zèbres, cob, bulballes, buffles, etc…
La région de la Kara regorge aussi de nombreux marchés tels que ceux de Niamtougou, de Ketao, de Bassar et Bandjéli ou encore de Nadoba (Koutammakou).
SAVANES
L’extrême Nord du Togo est formé d’une végétation de savanes d’une platitude exceptionnelle, curieusement entrecoupée de monts verdoyants riches en damans de rochers: c’est le domaine par excellence du rônier, de la culture attelée et de l’élevage bovin.
La région regorge de sites historiques semblant dater de temps immémoriaux rappelant que l’Afrique fut aussi un des berceaux de l’humanité. Ces sites ont été proposés au patrimoine mondial de l’UNESCO.